Mincir sans régime avec l’hypnose
L’objectif est de mincir en mangeant selon votre faim en corrigeant vos comportements alimentaires et en écoutant votre corps.
Mincir sans régime avec l’hypnose, c’est possible et voici pourquoi!
Trop manger se résume à deux situations :
- Commencer à manger sans faim
- Continuer de manger au-delà de sa faim
La faim est déclenchée par une carence en glucose de 6 à 7% des cellules du cerveau.
Obtenir une réduction calorique sans restriction cognitive. Les apports alimentaires sont contrôlés par l’organisme ce qui permet à chaque individu d’arriver à son poids génétiquement déterminé appelé « set point ». Les sensations alimentaires permettent à chacun d’ajuster ses apports caloriques à leurs besoins.
Le centre de la faim est influencé par les émotions et la pensée.
Les régimes permanents
Une grande majorité de personnes ont le souci de ne pas prendre de poids. Nous croyons qu’il y a une bonne façon de manger, des aliments bénéfiques et d’autres nocifs à notre équilibre. C’est pourquoi nous éprouvons souvent un sentiment de culpabilité ou nous avons l’impression de ne pas manger comme il le faudrait.
La dissonance cognitive :
C’est ce que nous pouvons appeler la dissonance cognitive. La mauvaise conscience de ne pas apporter à notre corps ce dont il a besoin, il s’en suit une attention constante, une légère inquiétude, sur la manière de manger.
Lorsqu’on reste à un poids qui nous convient, notre mauvaise conscience reste diffuse, elle va elle vient, nous n’y attachons pas trop d’importance. Mais dès que nous prenons quelques kilos, elle se devient de plus en plus présente et nous pousse à mettre en place des règles plus strictes.
Restriction cognitive
Dès que les kilos deviennent sources de préoccupations nous mettons en place des règles, en suivant un modèle hypocalorique dans le but de maigrir, un régime dont la teneur énergétique (calorique) est inférieure aux besoins physiologiques.
C’est un comportement alimentaire intentionnel restrictif dont l’objectif est de maigrir.
Et notre rapport à la nourriture change… « Mon alimentation va me permettre de maigrir » ainsi que le rapport à notre corps… « Ma valeur personnelle est en relation directe avec mon poids ».
Mincir avec l’hypnose, Pour Qui?
Pour qui?
Certaines personnes grossissent nettement dès qu’elles arrêtent de suivre un modèle alimentaire restrictif.
D’autres, comme des malades qui souffrent d’anorexie mentale ou de boulimie, malades qui ont souvent une pensée de restriction cognitive très forte, ont un avantage certain à abandonner leur pensée et leur comportement : Elles ne grossissent pas pour autant, elles se portent même beaucoup mieux, tant physiquement que psychologiquement.
Efficacité ?
La restriction cognitive est efficace. Les gens qui suivent en permanence un régime hypocalorique, sans y déroger, perdent du poids.
En revanche, au moins chez certaines personnes, la restriction cognitive induit une désinhibition qui pousse les gens à consommer de façon compulsive des aliments.
En ce cas, ces personnes mangent, sous forme de grignotages ou de crises compulsives, tout ce qu’ils s’interdisaient par leur régime : aliments gras (fromages), sucrés (bonbons), sucré-gras (gâteaux), pain ou féculents.
Souvent, par le seul fait de ces crises, ces gens « perdent le bénéfices » de leur régime : ils ne maigrissent plus ou regrossissent.
Est-ce bon pour moi ?
Le problème n’est pas à la restriction cognitive, mais à sa rigidité et à sa rigueur. La restriction cognitive n’est pas nocive en soi.
En revanche, il est possible que le modèle alimentaire qu’elle suive lui soit insupportable. Il s’ensuit une frustration qui peut être dommageable pour la personne : sensation de manque, de déception, de colère, de jalousie vis-à-vis des autres (qui mangent « normalement, eux !).
C’est donc la tolérance à la frustration qui fera la différence entre un régime psychologiquement supportable et celui qui ne l’est pas.
Un conseil important à suivre est donc de s’écouter, de se tester et de prendre en compte ce que le cerveau et le corps disent : est-ce supportable ? Suis-je d’humeur inchangée ou au contraire d’humeur irascible, labile, ou dépressive ? Ai-je sans arrêt le besoin de manger plus que ce que je me suis imposé ? Le ressenti, à la fois sensoriel et émotionnel, est crucial à décoder.
En d’autres termes, la personne doit être attentive à ce qu’elle ressent de positif et de négatif et à en tirer les conclusions pour « alléger » ou non son régime.
- Plus le régime alimentaire est restrictif, pauvre en calories, déséquilibré et fait de trop d’évictions (plus il est suppressif), moins bien il est toléré sur le long terme.
- Plus le modèle suivi est « raisonnablement » permissif, mieux il est supporté. Il vaut mieux consommer un verre de champagne, la moitié d’un éclair au chocolat ou deux fois des pâtes ou du riz par semaine que de sombrer dans des compulsions alimentaires incontrôlables.
- Plus le régime hypocalorique sera carencé en nutriment, moins il sera supporté longtemps.
Se connaitre pour mieux manger
Les sensations que vous éprouvez sont elles précises ou diffuses, savez-vous en tenir compte et pouvez-vous reconnaître la faim de l’envie.
Il est donc primordial de reconnaitre ses sensations et d’apprendre à en tenir compte, sans jugement. Une étude factuelle de votre comportement va vous aider.
Notre système de croyance.
Nous avons tous, après avoir visionné de nombreux reportages télévisuels ou lu des articles, une vision de la nourriture différente, une idée de la meilleure façon de mincir. Malheureusement tout ce qui est bon est interdit…
Commencez peut être, par adopter des repas équilibrer viande 140 g, 10g de matière grasse, 150 féculent, 200 g légumes, laitage ou fruit.
Etudiez votre comportement alimentaire.
Heure, lieu, avec qui, en faisant quoi | Quoi ? Combien ? | Commentaires, faim, satiété, sentiments, émotions |
Indiquez ce que vous faites pendant que vous mangez.
Précisez les sensations alimentaires, faim, satiété, envie.
Repérez les situations pendant lesquelles vous mangez trop.
Exercice.
Quand vous mangez, ne faites rien d’autre, pas de télévision, radio, livre…
Faites une séance de Cohérence Cardiaque avant de manger et mangez plus lentement.
Le set point
Le set point peut augmenter tout au long de la vie. Nos adipocytes contrôle le stockage de nos réserves énergétiques. Lorsque l’on consomme plus de calories qu’on en dépense le surplus est dirigé vers les cellules graisseuses dont le volume augmente. Ce processus s’appelle l’hypertrophie adipocytaire. Ce processus est réversible. La réduction d’apport calorique permet aux cellules de revenir à leur taille initiale et la personne retrouve son poids.
Cependant si les apports caloriques perdurent, les cellules atteignent une taille critique, qu’elles ne pourront pas dépasser. Comme l’organisme ne peut plus stocker le surplus, il est obligé d’augmenter le nombre d’adipocytes. Ce processus s’appelle hyperplasie adipocytaire. Ce mécanisme est irréversible. Ces nouvelles cellules s’installent dans les tissus adipeux. Le set point a augmenté, le corps change. A ce moment la les kilos pris sont définitivement installé.
L’activité physique.
Elle ne représente que peu d’intérêt au niveau énergétique. Plus on dépense de l’énergie plus on a faim. Cependant l’activité physique permet de réguler nos émotions en évacuant nos tensions. L’activité physique permet aussi d’améliorer nos perceptions de nos sensations corporelles et donc alimentaires.
Mincir est il psychologique ?
Nos sensations alimentaires dirigent notre équilibre énergétique et nutritionnel. Ces sensations sont régulées par nos sentiments et émotions. Le siège du contrôle énergétique est principalement l’hypothalamus et à un niveau inconscient. C’est l’hypothalamus qui crée les sensations alimentaires en recevant les informations des cellules adipeuses et des centres qui traitent les émotions. Elles sont ensuite traitées par le cortex. C’est finalement notre perception de ces signaux qui dirigent nos comportements alimentaires.
La prise de poids n’est donc plus liées à des apports caloriques excessifs mais plutôt à des disfonctionnement de régulation et de contrôle du comportement alimentaire qui entraine un excès de consommation caloriques.
- Déficit de la perception des signaux alimentaires
- Prise en compte défectueuse de ces signaux
- Signaux défectueux
Conclusion :
Pour perdre du poids durablement il est nécessaire d’adopter des comportements alimentaires sains et d’appendre à gérer ses émotions. L’hypnose favorise l’apprentissage de ces comportements alimentaires ainsi que la gestion des émotions. Quatre à six séances sont nécessaires pour acquérir ces nouveaux comportements et pour apprendre à reconnaître et à gérer ses émotions.
Risques liés aux régimes?
Que risque-t-on ?
Le risque est de développer les carences nutritionnelles et les conséquences psycho-comportementales d’un modèle trop restrictif et rigide :
• Troubles du sommeil,
• Troubles de la concentration et de la mémoire, • Troubles de l’humeur, • Diminution des appétits et des envies, • Obsessionalité (pensées alimentaires en boucle), • Fatigabilité et fatigue générale, • Douleurs musculaires (carences protéiques, vitaminiques, ou minérales), • A terme altération de la peau et des phanères (ongles, cheveux), anémie, ostéopénie et ostéoporose. |
Certaines personnes, qui ont une forte tolérance à la frustration, voire même à se faire du mal, vont rigidifier au fil des mois (années) leur restriction alimentaire, manger de moins en moins et finir dans un état proche de l’anorexie mentale restrictive.
D’autres personnes, les plus nombreuses en fait, vont être victimes d’un phénomène d’échappement. Elles ne vont pas pouvoir « tenir la restriction » au long cours. Dès lors, elles vont être sujettes à des crises alimentaires incontrôlées (compulsives) voire impulsives (dans l’urgence) qui vont les conduire à un fort sentiment de culpabilité, voire à renforcer un sentiment de honte pré-existant.
Cette mésestime de soi va tout naturellement les conduire à faire une nouvelle crise alimentaire, pour neutraliser la pensée négative !
Conséquences de la restriction
1ière phase : Se couper de ses Sensations alimentaires
La personne n’écoute plus ses sensations alimentaires car elle a pris du poids lorsqu’elle mangeait de manière insouciante. Elles perçoit ses sensations de faim et de satiété mais n’en tient pas compte. C’est son mental qui décide, en fonction de ses connaissances de ses lectures (cognitions) sur les régimes et la prise de poids. Elle fait le choix de ne plus manger même quand elle a encore faim pour ne pas grossir. Les envies sont réprimées et contrariées, la personne est en décalage avec ses besoins réels. Au fur et à mesure les cognitions prennent le pas sur les sensations. Il en résulte une difficulté à estimer ses besoins.
Plusieurs types de comportements
- Moins manger : en quantité ou sélectionner des aliments
- Manger avant une sortie
- Evitement social : réduire les sorties
- Eviter les tentations : réduire les sorties, manger beaucoup de d’aliments qui ne font pas grossir
- Eviter les aliments interdits : éviter les magasins tentants
- Je corrige mes excès : compenser les écarts
2ième phase : je craque
Apres s’être coupé des sensations alimentaires la personne se trouve dans la situation ou elle perçoit ses sensations mais ne peux s’empêcher de manger. Surviennent alors des pensées inconscientes et des émotions induites par la nouvelle relations que cette personne a de ses aliments.
Marguerite a envie d’un carré de chocolat et cependant elle croit que le chocolat fait grossir. Elle va alors prendre un yaourt 0%, puis probablement un second. Son envie de chocolat n’est toujours pas passée et au bout d’un moment elle vais craquer et manger alors certainement une ou deux barrettes de chocolat.
Il en va de même si Marguerite consomme une grande quantité de légumes pour éviter les aliments qui la feraient grossir.
Bilan : 2 yaourts et 2 barrettes de chocolat au lieu d’un carré ? + la culpabilité…se greffe aussi une pensée inconsciente…Le chocolat fait grossir. J’ai mangé pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la faim, j’ai mangé pour résister au chocolat. Une idée a pris la place d’une sensation alimentaire. Une pensée inconsciente s’est substituée à une sensation. Maintenant je culpabilise et je me promet de ne pas craquer demain et sans m’en rendre compte j’ai instauré un état de manque, et anticiper la future pénurie. Marguerite surconsomme pour éviter les aliments dangereux.
La faim et l’envie.
Manger sans tenir compte de ce que l’on ressent créer beaucoup d’envies. Et sont parfois des émotions que nous confondons avec la faim, peurs, anxiété, fatigue
3ième phase : ne plus reconnaître ses sensations.
Apres quelques années de régimes et de privations, il devient de plus en plus difficile de reconnaître ses sensations et de faire la différence entre envie et faim, le rassasiement, la satiété. Les limites sensorielles n’’existent plus…pour marguerite avoir assez mangé c’est ne plus pouvoir mangé.
4ième stade : perte de contrôle
Les comportements alimentaires changent et cela devient de plus en plus difficile de gérer la perte de contrôle. Marguerite est effrayée par ses envies de manger qui ont remplacées la faim. Résister devient une obsession, se sont des grignotages, des compulsions, des crises de boulimie.
Deux causes principales peuvent être analysées
Les émotions extra alimentaires : les émotions négatives la poussent à manger car elle attend un réconfort en consommant des aliments. Pensées négatives sur elle-même, ses conditions de vie, son entourage. Plus elle est dans la culpabilité et la peur de grossir et plus elle mange.
Les émotions induites : elles surviennent lors d’une prise alimentaire ordinaire et évoluent ensuite sur un mode compulsif. Marguerite a trop juge avoir trop mangé elle culpabilise a peur de grossir encore et mange par compulsion. Elle ne comprend pas pourquoi et ne parvient pas a analyser la cause. Le contrôle mental disparaît petit a petit.
La simple idée de transgresser les règles de régime induit la désinhibition.
On retrouve dans toutes les formes de désinhibition le sentiment de perte de contrôle et la culpabilité. La compulsion est une envie de manger avec ou sans passage à l’acte sans distinction de quantité.
Ce qu’il faut retenir de la restriction cognitive :
Une guerre incessante face aux aliments, pour manger comme l’idée que l’on a du « bien manger »
Le fait que la personne ne mange pas nécessairement ce qui lui fait envie, et quand il mange par envie ce n’est pas parce qu’il a faim.
Le manque : la restriction cognitive induit inconsciemment une peur du manque et a pour effet le stockage.
Les émotions : Les émotions prennent le dessus sur les sensations.
Ecouter l’émission sur l’hypnose pour maigrir avec France Bleu
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Sources :
Maigrir sans régimes Dr Jean-Philippe ZERMATI